Quelques fragments d'une théorie de la traduction: Paul Valéry traducteur

Auteurs-es

  • Judith Woodsworth Mount Saint Vincent University

Résumé

Moins traducteur et moins théoricien de la traduction
que certains de ses contemporains, Paul Valéry n'en fut pas moins séduit par l'idée de traduire certains textes qui lui tenaient à coeur et de réfléchir au processus de la traduction. Et quand George Steiner dresse la liste, dans son important ouvrage Après Babel, de ceux qui ont dit quelque chose de fondamental ou d'original sur la traduction, il n'inclut pas, curieusement, le nom de Gide, connu pourtant pour ses traductions de Shakespeare, Blake et Conrad, ainsi que pour ses écrits sur la traduction comme sa« Lettre-Préface» à l'édition bilingue de Hamlet, pas plus
que celui de Valéry Larbaud, à la fois traducteur et théoricien, collaborateur de Valéry à la revue Commerce, auteur du célèbre Sous l'invocation de saint Jérôme (1946), mais il inclut celui de Paul Valéry:[...]

Références

George Steiner, After Babel Aspects of Language and Translation,

London, Oxford University Press, 1975, p. 269.

La plupart de ces données sont fournies dans l'introduction biographique

et dans les notes aux OEuvres de Paul Valéry, éd. Jean Hytier,

Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1968 et 1970.

Littérature, no 4 (juin 1919), p. 8-9. Cette traduction, bien que non

signée, est authentifiée par une note de Valéry. (C'est à François

Chapon, Conservateur de la Bibliothèque Jacques Doucet, que nous

devons cette précision.)

Dans La Nouvelle Revue Française, n" 75 (Jer déc. 1919), p. 118-122.

«Abattage d'un arbre, traduit de l'anglais par Paul Valéry», publié

dans Commerce, 14, hiver 1927, p. 5-9.

Quelques fragments des Marginalia, traduits et annotés par Paul Valéry,

publiés dans Commerce, 14, hiver 1927, p. 11-41.

Les références aux oeuvres de Valéry sont indiquées entre parenthèses

dans le texte directement après les citations. Les éditions

suivantes sont employées Paul Valéry, OEuvres, op. cit., et Paul Valéry,

Cahiers, éd. Judith Robinson, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la

Pléiade», 1973 et 197 4.

André Gide Paul Valéry, Correspondance 1890-194 2, éd. Robert

Mallet, Paris, Gallimard, 1955, p. 186-187. Valéry n'a pas traduit ces

lettres.

Dans une note, l'éditeur Robert Mallet indique qu'il s'agit de

« Busts of Houdon recently discovered at Versailles ••, publié dans

The Art journal d'août 1896, et d'un autre article, que Valéry

envisage mais n'écrira pas, sur The Red Badge of Courage de Stephen

Crane. En fait, deux articles de Valéry parurent dans The Art journal

de 1896 : « M. Paul Dubois » à la page 134 et « Busts of Houdon , à

la page 228, Gide Valéry, Correspondance, op. cit., p. 259 n.

T. S. Eliot, From Poe to Valéry, New York, Harcourt, Brace & Co., 1948,

p. 21.

Gide - Valéry, Correspondance, p. 163.

Claudel, par exemple, a connu les Marginalia au contact de Marcel

Schwob, qui avait offert à Valéry l'édition Ingram des oeuvres de Poe

et qui a éveillé chez lui le goût des Marginalia.

Voir Judith Woodsworth, «Traducteurs et écrivains vers une

redéfinition de la traduction littéraire », ITR, vol. 1, no 1, qui examine

les rapports entre écrivains et traducteurs, en citant l'exemple

des traducteurs français de Poe.

Charles Baudelaire, «Histoire des Histoires extraordinaires», Histoires

extraordinaires, Paris, Conard, 1932, p. 378.

Quelques fragments des Marginalia, note de Valéry, p. 12.

Edgar Allan Poe, The Complete Works, éd. J. A. Harrison (New York,

Thomas Y Crowell, 1902). Ces deux extraits se trouvent aux pages

et 165 respectivement du tome XVI de cette édition. Les titres

figurent dans l'édition Ingram seulement.

Steiner, p. 236-237.

Cette traduction parut en 1955, après la mort de Valéry, dans une

édition de luxe, accompagnée du texte latin et d'une préface de

Valéry. La traduction parut l'année suivante en édition courante

chez Gallimard, et est reproduite, avec la préface, dans les OEuvres

(1, 207-281).

Sur Shelley et la traduction voir Timothy Webb, The Violet in the

Crucible, London, Oxford University Press, 1976.

Par exemple: <

qui ont bien la même valeur qu'une pièce d'or [ ... ] mais elles sont

toujours plus faibles, de mauvais aloi.» Montesquieu, Les Lettres

persanes, cité par Berman dans Les Tours de Babel, et repris, avec

d'autres exemples, dans mon «Traducteurs et écrivains».

Voir George Lakoff & Mark Johnson, Metaphors We Live By, Chicago

& London, The University of Chicago Press, 1980; Judith

Woodsworth, « Metaphor and Theory: Describing the Translation

Process » dans Translation Theory in Scandinavia, Oslo, University of

Oslo, 1990.

Voir Richard Boyd, selon qui elles sont « theory-constitutive ''·

<< Metaphor and Theory Change : What is a "Metaphor" a Metaphor

For?» dans Andrew Ortony, éd., Metaphor and Thought, Cambridge,

Cambridge University Press, 1979.

Roman Jakobson, « On Linguistic Aspects of Translation » in Reuben

A. Brower, éd., On Translation, Cambridge, Mass., Harvard

University Press, 1959.

Theo Hermans, « Metaphor and Imagery in the Renaissance Discourse

on Translation'' dans Hermans, éd., The Manipulation of Literature,

New York, St. Martin's Press, 1985, p. 107-108.

Steiner, p. 346.

Luce Guillerm, «L'auteur, les modèles, et le pouvoir ou la topique

de la traduction au XVI" siècle en France», Revue des sciences

humaines, LII, no 180 (octobre-décembre 1980), p. 15.

Paru sous le titre Un poète inconnu: le père Cyprien, dans le numéro du

mai 1941 de la Revue des Deux Mondes, p. 159-171, et comme

Préface à Les Cantiques spirituels de saint Jean de la Croix, traduction en

vers français par le R P. Cyprien, O. C. D., chez Rouart ( 1941). Repris,

sous le titre actuel, dans Variété V (1944) dans Valéry, OEuvres, I,

La formulation est de Eugene Nida. Voir, par exemple, son Toward

a Science of Translating, Leiden, EJ. Brill, 1964.

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Publié-e

2017-07-20